"L’objectif de la gestion est d’obtenir une production soutenue de gros bois tout en préservant le capital producteur. Les coupes sont relativement fréquentes avec une rotation de 5 à 10 ans. Dans les résineux, le taux de prélèvement est voisin de 30 % tous les 10 ans, ce qui signifie qu’en 33 ans, le volume prélevé est égal au volume
initial du capital sur pied (rotation du capital sur pied). Ces échéances sont même plus courtes en termes
financiers, puisque les arbres exploités valent plus que les arbres réservés.
Les productions globales en volume d’une futaie régulière
et d’une futaie irrégulière continue sont assez comparables. Toutefois la meilleure continuité de la production se trouve en futaie irrégulière, car la futaie régulière comporte des phases de faibles récoltes, notamment au cours des premières décennies pendant lesquelles existe une forte production avant la moitié de la révolution. Mais cette production se situe essentiellement dans les catégories de petits bois, dont la valeur sur pied est faible, voire négative.
De plus, il a été montré que le taux d’accroissement d’un peuplement après une éclaircie assez forte, ne diminuait pas dans la proportion du taux de prélèvement, mais lui restait supérieur. Ce qui signifie qu’avec un prélèvement de 40 % du capital sur pied la production biologique n’est réduite que de 20 %. Il est donc plus intéressant d’éclaircir que d’effectuer des coupes rases. De plus, si l’éclaircie favorise les meilleurs sujets, la valeur unitaire du volume d’accroissement après coupe sera supérieure à celle existant avant coupe.
Le traitement en futaie irrégulière nécessite des investissements et travaux réguliers, mais ceux-ci ne sont
jamais excessifs. D’après une étude réalisée par l’AFI/ENGREF sur 10 ans (1992-2000), pour certaines essences, comme le hêtre pour les feuillus ou le sapin pectiné pour les résineux, ces coûts sont souvent inférieurs à 1 heure/ha/an à l’ensemble de la forêt. La nature de la station influe également, puisque le chêne sur
terrain acide reste également à un niveau de réinvestissement faible, mais sur les terrains fertiles, ils sont plutôt situés à 2 heure/ha/an. On peut penser que le douglas se tiendra à mi-chemin entre les deux.
D’après cette étude, les frais fixes correspondent à la part importante de l’ensemble des dépenses. Les niveaux de réinvestissement sont en général inférieurs à 25 % des recettes."
Source : WWF France - www.wwf.fr
Vimont Mathieu
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