De nos jours en forêt, les techniques d’utilisation de
produits chimiques et d’engins modernes donnent l’illusion
de pouvoir domestiquer la nature. Toutefois, l’entreprise
est parfois chère en termes financiers comme en termes environnementaux. Faire beaucoup de travaux lourds et coûteux, même s’ils peuvent être subventionnés pour partie, n’est pas le gage d’une gestion durable ou en bon père de famille.
Bien au contraire, utiliser une sylviculture permettant de
réduire les travaux, anticiper certains problèmes, les régler à moindre coût en respectant le fonctionnement
naturel des forêts, étaler les dépenses sont des principes
efficaces et économes.
Par exemples :
La sauvegarde de l’avenir impose, lors des exploitations,
de ménager la structure des sols et l’humus. Le cloisonnement d’exploitation par des layons prédéfinis,
l’utilisation de méthode de débardage légères et l’interdiction aux engins de circuler partout et sur sol détrempé, ménagent le sol et conservent les semis ;
Etablir un réseau de routes, pistes et layons adapté au
relief, suffisant pour réduire les nuisances de traînage
des grumes, mais limité au strict nécessaire pour minimiser
les coûts d’entretien, les impacts écologiques et paysagers ;
gérer les rémanents sans dégrader le milieu (sans andain localisé ni brûlage) est un atout de plus pour la réussite de la régénération naturelle, car la fertilité du sol est maintenue ;
limiter les travaux à grande échelle permet aussi d’éviter l’achat et l’épandage de produits chimiques, coûteux et polluants, utilisés surtout en préparation et entretien des plantations.
Aussi est-il important de bien penser, avant d’engager
des travaux, à toutes leurs conséquences pour les étapes ultérieures de la gestion (aménagement, sylviculture,
exploitation).
Source : WWF France - www.wwf.fr
Vimont Mathieu
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