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Comment classer les végétaux ?


Découvrez un système de classification qui simplifie considérablement la diversité végétale, en l’organisant sur différents niveaux. Nous touchons ici à un domaine qui s’appelle la systématique.

Face à la diversité qui existe dans le monde végétal, il était utile de trouver un outil pour classer chaque individu dans une catégorie.

Pour cela, diverses catégories ont été créees et sont organisées par échelon. Par ailleurs, il a fallu trouver les critères permettant d’y répertorier telle ou telle espèce.

I Une classification subjective

Deux essences peuvent être très proches, si l’on s’intéresse à la couleur de leurs écorces, mais très lointaines si l’on prend en compte le nombre de pétales de leurs fleurs. Il existe dont plusieurs classifications, dont la plupart a été élaborée depuis le XVIIème siècle.

On distingue plusieurs types de classification :

-  Naturelle : Principalement fondée par Jussieu, elle se base sur la ressemblance de nombreux critères communs (coordination), et la priorité de certains par rapport à d’autres (subordination). Ex : ce qui concerne l’appareil reproducteur est prioritaire, car peu influencé par le milieu.

-  Artificielle : C’est la classification subjective type. On se base sur un ou plusieurs critères, sans les corréler. Ex : Césalpin base sa classification sur l’aspect des graines.

-  Phylogénétique : Pensée par Darwin, fondateur de la théorie de l’évolution, les plantes sont répertoriées par critères d’évolution. Ex : On considère qu’une plante vascularisée est plus évoluée qu’une plante sans vaisseaux.

C’est ce dernier type de rangement qui est fréquemment utilisé, et en particulier la classification d’Emberger. Il y a également une bonne influence de Linné, le botaniste suédois qui a fondé une classification naturelle.

II Un placard à tiroirs de différentes tailles

Après avoir défini des critères et leurs corrélations, il faut organiser en différents ensembles (ou taxons), qui doivent s’emboîter, tels des poupées russes.

Ainsi, le mot magique en systématique est le suivant : RECOFGERVI, qui est un sigle reprenant les noms des ensembles qui s’emboîtent. Plus on progresse, plus les ensembles sont sélectifs et donc restreints.

-  R pour Règne : On parle de règne végétal, animal ou encore du règne des champignons. C’est le premier niveau de division, qui, par exemple, fait qu’un être humain n’est pas dans la même catégorie qu’un chêne. Il en existe 5 en biologie.

-  E comme Embranchement : Dans le règne végétal, on peut citer comme exemple les Spermaphytes (plantes à graine), les bryophytes (mousses) ou encore les ptérydophytes (fougères).

-  C comme Classe : Les classes les plus connues sont certainement celles des Monocotylédones et des Dicotylédones.

-  O comme Ordre : C’est l’ensemble dont les noms terminent par le suffixe -ALE. Ex : Taxales ou Coniférales chez les résineux, ou Amentales chez les feuillus (plantes à fleurs mâles en chatons), Urticales, ...

-  F comme Famille : C’est certainement l’ensemble le plus fréquemment demandé, car les critères qui distinguent deux familles sont importants à connaître. Les noms de famille ont un suffixe commun -ACEES. On parle de Pinacées, Bétulacées, Renonculacées...

-  G comme Genre : C’est le premier mot en latin qui compose un nom scientifique. Il porte donc une majuscule. Ex : Genre Quercus (les chênes en général), Abies (Sapins), Larix (Mélèze) ou encore Carex (Laîches)...

-  E comme Espèce : C’est le second mot en latin qui compose le mot scientifique. Il précise donc davantage de quoi on parle. Toutes ses lettres sont en minuscule. Ex : Quercus petraea pour le chêne sessile, ou encore Larix decidua pour le mélèze d’Europe.

-  R comme Race : On peut distinguer une espèce qui a des comportements différents selon sa région de provenance. On parle ainsi de races landaise, portugaise et mésogéenne pour le Pin maritime Pinus pinaster.

-  V comme Variété : La variété est un nom latin que l’on peut rajouter pour préciser un comportement particulier.

-  I comme Individu : On considère un arbre ou une plante en particulier. Cela constitue la dernière et donc la plus petite unité taxonomique que l’on utilise.

III Des informations incomplètes, mais suffisantes

Ceci donne une bonne idée de comment on peut classer les végétaux. Mais, on peut encore compliquer et affiner le découpage. En effet, qu’en est-il des tribus, ou encore des sections ? Ce sont d’autres unités taxonomiques. Les tribus sont davantage utilisées chez les résineux, où on distingue les tribus de Pinées, Laricées, ou Abiétées. Ainsi, cette unité se place après la Famille et avant le Genre.

Par ailleurs, on peut rajouter des notions comme les sous-règnes, sous-embranchements, sous-ordres, sous-familles ou encore sous-genres et sous-espèces. Ces deux-dernières portent des noms latins, en supplément des noms de genre et espèce, couramment attribués. Il est également possible de rajouter le préfixe SUPER- devant certains noms d’ensemble. Ex : le super-embranchement des Cormophytes.

Les sous-embranchements distinguent ainsi les Angiospermes des Gymnospermes. De même, dans l’ordre des coniférales, on distingue deux sous-ordres que sont les Abiétales et les Cupressales.

Enfin, la sous-famille portera un nom dont le suffixe sera -OÏDEES. Ainsi, chez la famille des Fagacées, on distingue les Fagoïdées, les Quercoïdées et les Castanoïdées, selon le nombre de graines dans le fruit.

Il est possible de trouver des divergences de classification selon les auteurs, car la systématique n’est pas une science exacte. En effet, tout dépend des critères que l’on choisit pour classer les ensembles. Ainsi, le Charme Carpinus betulus peut être classé dans la famille des Corylacées ou bien dans celle de Bétulacées, tribu des corylées.

La meilleure façon de conclure est de donner un exemple de classification sur une essence bien connue : le Pin laricio de Corse.

-  Règne : Végétal ;

-  Sous-règne : Métaphyte ;

-  Super-embranchement : Cormophyte ;

-  Embranchement : Spermaphyte ;

-  Sous-embranchement : Gymnosperme ;

-  Classe : Coniférophyte ;

-  Ordre : Coniférale ;

-  Famille : Pinacées ;

-  Tribu : Pinées ;

-  Genre : Pinus ;

-  Espèce : nigra ;

-  Sous-espèce : laricio ;

-  Variété : corsicana ;





Thibaud Surini

 
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