"Le traitement en futaie irrégulière, continue et proche de
la nature, est une gestion caractérisée par une grande
stabilité :
• stabilité des processus écologiques avec permanence
du mélange d’essences,
• stabilité du volume sur pied et de son accroissement,
• régularité des récoltes,
• permanence de la répartition entre les différentes classes de diamètre.
Toutes ces caractéristiques s’appliquent au niveau élémentaire de la plus petite parcelle, qui ressemble à ses
voisines, et ressemble à ce qu’elle était dans le passé et
à ce qu’elle deviendra dans le futur.
Le travail s’effectue par parcelles entières, petite ou
grande, à rotation courte (5 à 10 ans). Dans le temps, le
volume sur pied ne varie pas de plus 20 % autour d’une
moyenne et la part des gros bois (diamètre 50 cm et
plus) est toujours forte. Le nombre des petits bois doit
être suffisant pour assurer l’avenir.
L’analyse de la dynamique montre l’existence de trois
classes sociologiques d’arbres qui ont une interaction
forte les uns avec les autres :
• les grands arbres dominants, dont la hauteur maximale
est définie par la fertilité de la station et par l’essence la plus représentée. Si leur progression en hauteur ralentit, leur accroissement en diamètre peut se prolonger jusqu’à un âge très avancé. Ce sont eux qui assurent par leurs semences, le renouvellement des peuplements, et par leur rôle protecteur, le bon développement des jeunes sujets.
• Les jeunes semis qui apparaissent souvent en collectifs
au niveau du sol, constituent les éléments de la "salle
d’attente". Ils ont une petite hauteur et un accroissement
très faible, tant en diamètre qu’en hauteur. Leur destinée est soit d’accéder à l’étage supérieur, soit de dépérir et de laisser la place à d’autres.
• L’étage intermédiaire est constitué d’un nombre réduit
de jeunes tiges, attendant le flux de lumière qui leur permettra de rejoindre l’étage dominant. Il est connu qu’un
sapin pectiné de moins de 10 m, est en mesure de rester
en "salle d’attente" pendant 100 ans (voire plus), et,
s’il est éclairci à ce stade, de réagir en montant en 50 ans à une hauteur de 30 à 40 m, puis, pendant une période supplémentaire de 50 à 100 ans, de produire un fût de 3 à 4 m3."
Source : WWF France - www.wwf.fr
Vimont Mathieu
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