"« On n’exploitera pas tout, on ne reboisera pas tout », tel est la stratégie de gestion proclamée, après un événement climatique dévastateur comme les tempêtes de 1999. Comment choisir au mieux les actions à mener en minimisant les pertes financières par l’exploitation d’une partie des arbres tombés, en maintenant le capital productif, et en prenant en compte les enjeux environnementaux ?
Il s’agit en premier lieu d’identifier les zones fragiles et les milieux remarquables, ou celles qui avaient été boisées de façon irréfléchie (bord des cours d’eau, zones humides).
Souvent, la non-intervention est la meilleure solution dans
ces cas-là, afin de ne pas ajouter un traumatisme par l’exploitation, et pour permettre un retour à l’écosystème
d’origine (tourbière, marais, clairières...), d’autant que ces zones humides ne sont pas productives.
Après avoir délimité les zones de non-intervention pour
des raisons écologiques, il s’agit de ne pas handicaper
l’avenir en exploitant systématiquement des bois commercialisables dans la précipitation au détriment du sol
(exploitation par temps humide par exemple) et de la régénération qui pourrait déjà être en place. Une exploitation systématique serait alors contre-productive, les revenus tirés de l’exploitation des bois seraient réduits par le prix à restaurer la capacité de production : nécessité d’effectuer des plantations ou attente prolongée pour la régénération, tassement du sol rendant la reconstitution forestière plus longue et difficile.
Finalement, le choix de chaque étape devrait se faire individuellement, et selon un itinéraire technique global : nonexploitation, extraction partielle des bois tombés suivie d’un accompagnement de la régénération ou de plantations complémentaires, extraction totale des bois tombés suivie d’une plantation artificielle partielle ou totale. Sachant que cette dernière option est souvent la plus coûteuse, financièrement, mais aussi écologiquement."
Source : WWF France - www.wwf.fr
Vimont Mathieu
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